mercredi 26 octobre 2011

Les éditeurs de logiciels pure player doivent adopter une organisation agile Par Frédéric Durand, Fondateur et Président de Diabolocom

mardi 25 octobre 2011
Dans un climat toujours plus concurrentiel, force est de constater que les professionnels de l’édition de logiciels sont à la recherche de modèles organisationnels leur permettant de développer rapidement leurs parts de marché, d’améliorer leur avantage concurrentiel et de gagner en agilité. Simple et rationnel sur le papier, le positionnement de pure player (1) est pourtant peu répandu dans l’industrie informatique. En effet, nombre d’éditeurs agissent de manière opportuniste en fonction des modes du moment et perdent leur expertise sur des domaines spécifiques.

En cette période économique tendue, cette approche n'a pas été payante pour différentes structures qui ont dû revoir à la baisse leurs effectifs et leurs investissements... En effet, plus que jamais, les entreprises recherchent désormais des spécialistes immédiatement opérationnels pouvant les accompagner dans la réalisation rapide de projets complexes et importants pour le maintien et la croissance de leurs activités. L'approche pure player est une réponse pragmatique et recherchée, car elle s’appuie sur une organisation agile : petites structures très réactives, mise en place de process industrialisés, travail en réseau…

Un point intéressant mettant en avant les avantages de ce positionnement tient également aux types de collaborateurs rejoignant les éditeurs justifiant d'un positionnement de pure player. Ainsi, il n'est plus rare de voir des profils experts très reconnus sur la marché délaisser de grosses structures traditionnelles pour intégrer des structures plus modestes bénéficiant d'un positionnement affirmé. Notons aussi que le rythme effréné lié à l’innovation implique de la part des éditeurs une remise à jour constante de leurs connaissances... Là encore, se spécialiser sur certains environnements et métiers permet de gagner en pertinence et d'avoir une expertise incontestée plutôt qu'une vague connaissance...

En revanche, une stratégie de pure player peut être consommatrice de ressources en termes de veille technologique, d'investissement en Recherche & Développement et d'implication de chacun sur les nouvelles technologies. Il convient donc de ne pas s'engager sur la voie d'une approche pure player sans mesurer ces éléments et de rester fidèle à son positionnement. Bien que très stricte, cette stratégie a permis aux spécialistes du marché de résister aux difficultés économiques et de connaître une croissance de leur activité (report d'activité de sociétés souhaitant confier leurs projets à des spécialistes reconnus).

Comme évoqué précédemment, les pure players sont également des structures réunissant des profils très convoités pour leurs performances. Cet atout est un avantage important commercialement et techniquement, et permet aux éditeurs d'afficher clairement leur qualité de service à leurs clients. La technique et le commerce sont alors implicitement liés et garantissent une réelle cohérence dans la définition des offres proposées aux clients. De plus, on note qu’au niveau organisationnel, les pure players ont tendance à travailler en réseau de spécialistes ce qui permet au client de bénéficier à chaque moment de compétences très pointues.

A l'évidence et au vu du repositionnement de nombreux éditeurs sur des technologies et marchés spécifiques, il apparaît qu'une approche de spécialiste est une piste de croissance incontournable pour les professionnels de l’édition, qui doivent désormais positionner les notions d'expertise, d'engagement et de service au centre de leur modèle pour rester compétitifs et en phase avec les besoins exprimés. A n'en pas douter, nous devrions voir de nombreux éditeurs et sociétés de services se repositionner et mettre en avant des capacités techniques et des connaissances métiers très ciblées sur certains domaines.

 
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(1) On entend ici par « pure player » une société qui est concentrée sur une activité unique dans le but d’exceller dans son domaine. Un pure player sait en revanche parfaitement travailler en réseau avec d’autres entreprises avec des activités complémentaires dans le but de fournir une solution globale à un client.

 http://www.infodsi.com/articles/124710/editeurs-logiciels-pure-player-doivent-adopter-organisation-agile-frederic-durand-fondateur-president-diabolocom.html?key=

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