lundi 24 octobre 2011

Les entreprises européennes n’investissent pas assez en R&D

vendredi 21 octobre 2011
Les investissements des principales entreprises de l’Union en R&D ont connu une forte reprise en 2010, puisqu’ils ont augmenté de 6,1 % après avoir diminué de 2,6 % l’année précédente. Cependant, les données relatives aux 1 400 principales entreprises mondiales montrent que les sociétés de l'Union européenne restent dans l’ensemble loin derrière leurs principales concurrentes aux États-Unis et dans certains pays asiatiques en matière de croissance de la R&D. C’est ce qu’indique l’édition 2011 du «tableau de bord de l'Union européenne sur les investissements en R&D industrielle» de la Commission européenne.

 
Pour télécharger l’édition 2011 du tableau de bord en R&D

Et les tableaux détaillés
R&D ranking of the top 1000 EU companies, download.pdf, download.xls
R&D ranking of the top 1000 companies by Member States, download.pdf, download.xls
R&D ranking of the top 1000 EU companies by industrial sector, download.pdf, download.xls
R&D ranking of the top 1000 non-EU companies, download.pdf, download.xls
R&D ranking of the top 1000 non-EU companies by country, download.pdf, download.xls
R&D ranking of the top 1000 non-EU companies by industrial sector, download.pdf, download.xls


La comparaison dans le domaine de l’IT est encore plus défavorable aux entreprises européennes : tant en équipements informatiques qu’en logiciels ou encore en services.


La tendance générale a été positive en 2010, puisque les investissements en R&D ont progressé de 4 %. Il s'agit d’un renversement considérable, l’année 2009 ayant vu une baisse de 1,9 %. Parmi les 50 plus grandes entreprises mondiales en matière d’investissements totaux en R&D, 15 sont établies dans l’Union européenne, 18 aux États-Unis et 13 au Japon. Deux entreprises pharmaceutiques occupent les premières places: la suisse Roche (7,2 milliards d’euros), suivie de l’américaine Pfizer (7 milliards). Volkswagen (6,3 milliards), à la sixième place, est le principal investisseur en R&D de l’Union. Elle est suivie par Nokia (onzième avec 4,9 milliards), Daimler (treizième avec 4,8 milliards) et Sanofi-Aventis (quatorzième avec 4,4 milliards).

Les entreprises des États-Unis ont fait encore mieux que celles de l’Union en 2010: leurs investissements en R&D ont augmenté de 10 % (après une diminution de 5,1 % en 2009). Quant aux entreprises de certains pays asiatiques, elles ont continué d'afficher une croissance très forte dans ce domaine: 29,5 % pour les entreprises chinoises et 20,5 % pour les sud-coréennes. Les 1 400 entreprises figurant dans le tableau de bord totalisaient plus de 40 millions de travailleurs en 2010, soit une augmentation de 3 % par rapport à 2009. L’analyse des tendances des huit dernières années montre que la croissance de l’emploi dans les secteurs à forte intensité de R&D est généralement supérieure à celle dans d’autres secteurs et qu’elle est moins touchée par le ralentissement de l'économie.

Plus des deux tiers des investissements en R&D figurant dans le tableau de bord de l’Union européenne proviennent d’entreprises situées dans les trois plus grands États membres. Parmi celles-ci, les entreprises allemandes affichent la croissance annuelle la plus élevée (8,1 %). Ce bon résultat est essentiellement dû à quelques entreprises automobiles, telles que Daimler, Volkswagen et BMW. La croissance des investissements en R&D s’est élevée à 5,8 % pour les entreprises britanniques, soit un chiffre proche de la moyenne de l’Union européenne, et à 3,8 % pour les entreprises françaises.

Dans d’autres États membres, quelques grands acteurs sont responsables à eux seuls d’une grande partie de la croissance des investissements en R&D. Il s’agit notamment de Novo Nordisk (27,3 %) et Vestas (49,8 %) au Danemark et de Banco Santander (56,3 %), Telefonica (16 %) et Amadeus (33,2 %) en Espagne. Des entreprises à croissance rapide telles que TomTom (Pays-Bas), dans le secteur des appareils électroniques, Autonomy (Royaume-Uni) et Gameloft (France), dans celui des logiciels, et Morphosys (Allemagne), dans les biotechnologies, sont mises en avant: il s’agit d’exemples de réussite ayant réalisé de très bonnes performances en 2010.
 Les 20 premiers budgets R&D en Europe...
 ...Et aux Etats-Unis
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Le tableau de bord de l'Union européenne sur les investissements en R&D industrielle est publié tous les ans par la Commission européenne (DG Recherche et innovation et Centre commun de recherche). Il fournit des informations sur les 1 400 principales entreprises mondiales (dont 400 sont établies dans l’Union), classées en fonction de leurs investissements en R&D. Il mesure la valeur totale de leurs investissements en R&D, quel que soit le lieu des activités de R&D.

L’Union de l’innovation est l’une des sept initiatives phare de la stratégie Europe 2020 pour une économie intelligente, durable et inclusive. Cette initiative vise à transformer l’Europe en un acteur scientifique d’envergure vraiment mondiale et à supprimer les obstacles (tels que le coût élevé des brevets, la fragmentation des marchés, la lenteur du processus de normalisation et la pénurie de qualifications) qui entravent l’innovation et empêchent actuellement les idées de se concrétiser rapidement en produits et services commercialisables. Elle a également pour objectif de révolutionner la manière dont les secteurs public et privé collaborent, notamment dans le cadre de partenariats pour l’innovation entre les institutions européennes, les pouvoirs publics nationaux et régionaux et les entreprises.

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