mercredi 21 décembre 2011

Demain, des robots patrouilleurs pour seconder les vigiles



Capables de monter sur des trottoirs et de se redresser tous seuls en cas de chute, les robots Arthron sont conçus pour patrouiller en ville, sur des chantiers ou dans des zones de sécurité.
Les délinquants n'ont plus qu'à bien se tenir. A partir de l'été prochain, des robots polyarticulés et montés sur roues pourraient bien patrouiller sur les chantiers, les zones de stockage voire même sur les trottoirs. C'est du moins ce qu'espère Fabrice Marsaleix, gérant de M.Tecks EAC, une ingénierie spécialisée en mécanique et mécatronique basée à Saint Pantaléon-de-Larch (19). Déjà connue pour ses petits robots d'inspection de canalisations, elle prépare la venue d'une nouvelle génération de robots urbains, les ''Arthron-R'', pour lesquels quatre brevets ont été déposés.
Des insectoïdes. Longs de 500 à 600 mm, ces robots se déplacent comme des insectes. « Ils peuvent se braquer à droite ou à gauche, s'arquer afin de monter par exemple sur des trottoirs de 250 mm de haut ou encore se redresser tout seul en cas de chute », décrit Fabrice Marsaleix qui a codéveloppé ce robot avec son partenaire Effidence, spécialisé dans les logiciels et l'intelligence artificielle. A la différence de leurs concurrents, ces ''insectoïdes'' se meuvent sur 6, 8 ou 10 roues selon le nombre de modules embarqués sachant qu'avec 5 modules, le robot dispose de 2 à 3 heures d'autonomie. Leur mission : détecter des intrusions sur un chantier, poser des capteurs pour suivre l'évolution de la pollution ou identifier des fuites de gaz, ou encore faire de la levée de doute.
Pour se déplacer, le robot est programmé comme un missile. Il est équipé d'un capteur laser pour identifier les obstacles et d'un GPS afin de savoir à tout moment où il se situe. En cas de besoin, il peut être pris en main à distance par un opérateur distant. L'alimentation électrique se fait soit au moyen d'un câble pour les robots constitués de 3 modules, soit au moyen d'une batterie pour les robots de 4 ou 5 modules. L'autonome maximale étant de 3 heures pour ces derniers.
Demain des robots à pattes. En passe de lancer la commercialisation de l'Arthron-R, Fabrice Marsaleix prépare déjà la venue de son successeur. Il s'agira cette fois d'un robot de type ''mille-pattes'' qui saura serpenter le long des parois verticales ou sur des pentes à forte déclivité (de l'ordre de 60%) afin qu'il ne soit bloqué ni par un trottoir ni au fond d'un fossé. Beaucoup de robots peuvent descendre une pente mais pas la remonter ! Baptisé Arthron-P (P pour pattes), ce robot ne sera pas disponible avant trois ans car il y a énormément de paramètres à gérer sachant que chaque patte devra être intelligente afin de contrôler son environnement.
© Eliane Kan
Photo 1 : Fabrice Marsaleix, gérant de M.Tecks EAC. © D.R.
Photo 2: Ni vu ni connu, le robot Arthron-R075 peut se faufiler sous des voitures. © D.R.
 



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