mardi 10 juillet 2012

Le moral des éditeurs de logiciels français est en forte hausse

A lire sur:  http://www.itchannel.info/articles/134029/moral-editeurs-logiciels-francais-est-forte-hausse.html?key=862d53eea2c1d2fe

Lundi 9 Juillet 2012
Alors que plus des deux tiers des Européens disposent d’un accès à Internet sur leur lieu de travail, les Français demeurent encore prudents vis-à-vis du numérique au bureau. Le moral des éditeurs de logiciels français, quant à lui, est en forte hausse. Six sur dix affirment leur confiance dans l’avenir.

Convaincu que l’innovation est l’une des réponses aux problématiques économiques portant sur l’emploi et la croissance, et désireux de suivre dans le temps les perceptions à ce sujet, Syntec Numérique et BVA réalisent depuis plus d’un an un baromètre trimestriel de l'innovation en Europe, en partenariat avec 01 et BFM Business.

L’objectif de cet indicateur est, d’une part, d’appréhender les perceptions subjectives des populations Européennes (sur la base d’un échantillon représentatif de plus de 4 000 personnes) sur le sujet et, d’autre part, de mesurer les indicateurs d’activité, de moral et d’investissement d’un secteur phare en matière d’innovation, celui des éditeurs de logiciels. Dans son édition de juin 2012, le Baromètre de l’Innovation Syntec Numérique-BVA révèle ainsi deux enseignements majeurs : une grande prudence des Français vis-à-vis du numérique au travail et un retour de la confiance chez les éditeurs de logiciels depuis les élections présidentielles.

Ce baromètre de juin fait apparaître un fort taux de pénétration d’Internet sur le lieu de travail en Europe, avec 68 % des employés équipés d’un accès à Internet, 64 % d’une messagerie en ligne et 57 % de matériel informatique moderne. Mais l’étude met aussi en lumière une spécificité française à l’égard de l’emploi d’Internet au travail. En effet, si les salariés français sont bien équipés en matériels informatiques modernes et en logiciels efficaces et récents, seulement 8 % d’entre eux disposent d’un Smartphone fourni par leur employeur, et 31 % d’entre eux ont accès aux réseaux sociaux sur leur lieu de travail.

A l’inverse, les autres grands pays européens ont déjà arbitré en faveur du numérique au travail, avec plus de 20 % d’utilisateurs de Smartphones professionnels en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Espagne et en Italie, et un accès aux réseaux sociaux pour environ 40 % des Européens. En fait, les entreprises françaises témoignent d’une certaine méfiance envers ces outils qui offrent plus de libertés aux salariés dans l’organisation de leur travail mais qui peuvent être aussi utilisés à des fins personnelles au bureau. Ce clivage est particulièrement marquant à travers l’étude de la perception qu’ont les Européens des équipements nomades au travail : dans quatre des pays sondés, la majorité des habitants estime que l’accès à un Smartphone professionnel est une chance, alors qu’il représente une menace pour 59 % des Français qui pensent que ces terminaux les empêchent de séparer vies professionnelle et privée. Cette prudence pourrait expliquer le développement assez faible du télétravail sur notre territoire, alors même que celui-ci offre d’importantes opportunités de création d’emplois.

Toutefois, l’ensemble des Européens plébiscitent l’économie numérique. En effet, 76 % d’entre eux souhaitent voir les Etats investir «davantage dans le numérique plutôt que dans d’autres secteurs, car c’est un des rares domaines dans lequel les Occidentaux jouissent d’un avantage concurrentiel sur les pays émergents ?».

Pour Bruno Vanryb, Président du Collège éditeurs : « Ces résultats sont révélateurs d’une différence culturelle majeure qui pourrait expliquer le retard pris par la France lorsqu’il s’agit d’investir massivement dans le numérique : les Français aiment l’innovation mais craignent qu’elle menace leur vie privée. Ce phénomène touche aussi bien la très petite entreprise que le plus haut niveau de l’Etat. En ces temps de faible croissance, et alors que l’économie numérique constitue l’un des rares relais de croissance et de création d’emplois dont dispose notre pays, cette originalité française pourrait fort bien constituer un frein à notre développement. C’est un message fort pour nos gouvernants, qui doivent maintenant prendre conscience du formidable potentiel du numérique pour le placer au centre de tous les projets d’investissements. »


Le moral des éditeurs de logiciels français en forte hausse

Dans un climat de crise économique, les éditeurs de logiciels se montrent à nouveau optimistes. Après avoir chuté à 44 % en décembre dernier, leur taux de confiance en l’avenir poursuit sa remontée spectaculaire : 10 points de plus en mars et encore 6 points supplémentaires en juin, soit 60 % d’éditeurs plus rassurés sur l’avenir de la situation économique de leur entreprise. Réciproquement, la majorité d’entre eux (54 %) est en ligne avec ses objectifs, comme c’était déjà le cas le trimestre dernier, contrairement à un mois de décembre 2011 difficile. En conséquence, les éditeurs sont de nouveau une majorité à prévoir d’augmenter leurs effectifs cette année (55 % contre 48 % en mars). Enfin, 70 % des éditeurs ont prévu d’investir sur de nouveaux projets dans les trois mois à venir.

Ce Baromètre sur l’innovation rejoint ainsi les différentes études qui indiquent une hausse générale du moral économique des Français depuis les élections présidentielles. Bruno Vanryb note toutefois une singularité des éditeurs de logiciels, car cet optimisme dénote avec les sondages sur le moral des entrepreneurs qui demeurent pour leur part pour l’instant dans le rouge : « Une fois de plus », estime-t-il, « cela confirme que le secteur de l’édition de logiciels est un secteur très dynamique de l’économie numérique dont les résultats sont souvent devant ceux des autres industries. »

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