jeudi 14 mars 2013

4G : feu vert pour Bouygues Telecom

A lire sur:  http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202642197938-bouygues-telecom-pourra-faire-de-la-4g-a-l-automne-549284.php
 
Par Guillaume de Calignon | 14/03 | 17:46 | mis à jour à 20:22

L'Arcep autorise la filiale du groupe de BTP à utiliser ses fréquences 2G pour les convertir en 4G. C'est une véritable bouffée d'oxygène pour l'opérateur qui économise ainsi de lourds investissements.

AFP
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C'était une question quasi-existentielle pour Bouygues Telecom et l'opérateur vient d'obtenir une réponse positive. Il pourra bien proposer à ses clients du très haut débit mobile à l'automne prochain. L'Autorité de régulation des télécoms, l'Arcep, vient d'autoriser la filiale du groupe Bouygues à utiliser ses fréquences 2G pour faire de la 4G à partir du 1eroctrobre 2013. C'est une bouffée d'oxygène qui ravira Martin Bouygues. L'homme d'affaires a longtemps bataillé pour obtenir ce droit et a même reçu un soutien de Neelie Kroes, la commissaire européenne à la société de l'information.
 
Dans un communiqué publié jeudi soir, le gendarme des télécoms a estimé que « l'avantage que pourrait tirer la société Bouygues Telecom d'une levée anticipée de la restriction technologique n'apparaît pas d'une ampleur et d'une durée telles qu'il constituerait une distorsion concurrentielle sur le marché ». Dans la foulée de cette publication, la filiale du groupe de BTP a indiqué avoir « pris connaissance avec intérêt » de la réponse de l'Arcep, et communiquera sa décision dans les prochains jours.

Un réseau quasi instantané

Bouygues Telecom, qui a supprimé 556 postes, est en effet en difficulté suite à l'arrivée de Free Mobile et de ses offres low-cost. L'opérateur, qui compte 11,2 millions de clients après 18 ans d'existence contre déjà 5,2 millions pour Free en seulement en un an, a enregistré une perte l'an passé, la première depuis 2001 . La décision de l'Arcep lui est favorable car l'utilisation des fréquences en 1.800 MHz pour la 4G -qui servent aujourd'hui pour la 2G -lui évite d'investir lourdement dans son réseau et de changer les antennes, en tout cas à court terme. De simples réglages permettent d'adapter les infrastructures au très haut débit mobile.
Tout comme Orange et SFR, Bouygues Telecom a acheté des fréquences 4G, pour près d'un milliard d'euros, à la fin 2011. Les fréquences en 800 MHz sont de meilleures qualité mais le réseau coûte très cher. Orange et SFR investissent beaucoup dans cette technologie et ouvrent leur réseau ville par ville , alors que Bouygues Telecom va pouvoir en quelques mois couvrir en 4G une grande partie de la France.
Ses concurrents sont furieux de cette décision. Officiellement, l'Arcep accorde aussi à SFR et Orange le droit de faire la même chose que Bouygues Telecom, mais cela risque d'être plus difficile, car ils ont encore beaucoup de clients en 2G. Cela concerne surtout Orange qui héberge sur son réseau les clients de Free, dont beaucoup sont sur des vieux téléphones 2G en raison de l'offre à 2 euros, sans Internet. SFR n'a pas hésité à accuser jeudi le gouvernement et l'Arcep d'avoir « méconnu le principe de confiance légitime ». « La décision du régulateur modifie substantiellement le cadre concurrentiel et économique dans lequel nous nous inscrivions lors de la formulation de notre offre financière pour obtenir les fréquences de 2,6 Ghz et 800 Mhz », précise la société, qui menace de « faire valoir ses droits ».
Ceci dit, l'obtention de ce droit pour Bouygues Telecom n'est pas gratuite. L'opérateur va devoir reverser à l'Etat environ 60 millions d'euros par an. Cette somme servira à développer la fibre optique en France, ainsi que l'a annoncé le président de la République fin février. Bouygues Telecom devra aussi redonner des licences à l'Arcep, qui pourra ensuite les redistribuer à ses concurrents, notamment à Free Mobile.




L'Arcep autorise la filiale du groupe de BTP à utiliser ses fréquences 2G pour les convertir en 4G. C'est une véritable bouffée d'oxygène pour l'opérateur qui économise ainsi de lourds investissements.

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C'était une question quasi-existentielle pour Bouygues Telecom et l'opérateur vient d'obtenir une réponse positive. Il pourra bien proposer à ses clients du très haut débit mobile à l'automne prochain. L'Autorité de régulation des télécoms, l'Arcep, vient d'autoriser la filiale du groupe Bouygues à utiliser ses fréquences 2G pour faire de la 4G à partir du 1eroctrobre 2013. C'est une bouffée d'oxygène qui ravira Martin Bouygues. L'homme d'affaires a longtemps bataillé pour obtenir ce droit et a même reçu un soutien de Neelie Kroes, la commissaire européenne à la société de l'information.
 
Dans un communiqué publié jeudi soir, le gendarme des télécoms a estimé que « l'avantage que pourrait tirer la société Bouygues Telecom d'une levée anticipée de la restriction technologique n'apparaît pas d'une ampleur et d'une durée telles qu'il constituerait une distorsion concurrentielle sur le marché ». Dans la foulée de cette publication, la filiale du groupe de BTP a indiqué avoir « pris connaissance avec intérêt » de la réponse de l'Arcep, et communiquera sa décision dans les prochains jours.

Un réseau quasi instantané

Bouygues Telecom, qui a supprimé 556 postes, est en effet en difficulté suite à l'arrivée de Free Mobile et de ses offres low-cost. L'opérateur, qui compte 11,2 millions de clients après 18 ans d'existence contre déjà 5,2 millions pour Free en seulement en un an, a enregistré une perte l'an passé, la première depuis 2001 . La décision de l'Arcep lui est favorable car l'utilisation des fréquences en 1.800 MHz pour la 4G -qui servent aujourd'hui pour la 2G -lui évite d'investir lourdement dans son réseau et de changer les antennes, en tout cas à court terme. De simples réglages permettent d'adapter les infrastructures au très haut débit mobile.
Tout comme Orange et SFR, Bouygues Telecom a acheté des fréquences 4G, pour près d'un milliard d'euros, à la fin 2011. Les fréquences en 800 MHz sont de meilleures qualité mais le réseau coûte très cher. Orange et SFR investissent beaucoup dans cette technologie et ouvrent leur réseau ville par ville , alors que Bouygues Telecom va pouvoir en quelques mois couvrir en 4G une grande partie de la France.
Ses concurrents sont furieux de cette décision. Officiellement, l'Arcep accorde aussi à SFR et Orange le droit de faire la même chose que Bouygues Telecom, mais cela risque d'être plus difficile, car ils ont encore beaucoup de clients en 2G. Cela concerne surtout Orange qui héberge sur son réseau les clients de Free, dont beaucoup sont sur des vieux téléphones 2G en raison de l'offre à 2 euros, sans Internet. SFR n'a pas hésité à accuser jeudi le gouvernement et l'Arcep d'avoir « méconnu le principe de confiance légitime ». « La décision du régulateur modifie substantiellement le cadre concurrentiel et économique dans lequel nous nous inscrivions lors de la formulation de notre offre financière pour obtenir les fréquences de 2,6 Ghz et 800 Mhz », précise la société, qui menace de « faire valoir ses droits ».
Ceci dit, l'obtention de ce droit pour Bouygues Telecom n'est pas gratuite. L'opérateur va devoir reverser à l'Etat environ 60 millions d'euros par an. Cette somme servira à développer la fibre optique en France, ainsi que l'a annoncé le président de la République fin février. Bouygues Telecom devra aussi redonner des licences à l'Arcep, qui pourra ensuite les redistribuer à ses concurrents, notamment à Free Mobile.

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