jeudi 14 mars 2013

La 4G ne suffira pas à renflouer les opérateurs mobiles

A lire sur:  http://www.journaldunet.com/ebusiness/telecoms-fai/4g-revenus-operateurs-mobiles-0313.shtml


Une étude prévoit que les revenus dégagés par la 4G ne combleront pas les pertes entrevues sur la voix et les SMS.

Nombreux sont les experts qui s'accordent à penser que le salut des opérateurs mobiles réside dans l'arrivée de la 4G. Ces derniers semblent en être également convaincus, qui n'ont pas hésité à dépenser plus de 2,5 milliards d'euros, à l'instar d'Orange, SFR et Bouygues Telecom, pour mettre la main sur les fréquences nécessaires au déploiement du très haut débit mobile. Un effort qui sera vain, selon un rapport cité par "Les Echos" et réalisé conjointement par Exane BNP Paribas et le cabinet de consulting Arthur D Little.
La 4G aura beau être un formidable succès commercial, explique-t-il, touchant près de 54% des smartphones en 2016 en Europe, son essor "ne permettra probablement pas à l'industrie du mobile européen d'augmenter les prix." Pire, l'étude prévoit une baisse du chiffre d'affaires des opérateurs mobiles européens d'environ 2,6% par an, entre 2012 et 2016. La faute à la baisse des revenus liés à la voix et aux SMS. Il faut dire que l'écosystème du mobile est en proie à une véritable mutation, avec l'arrivée de Free Mobile d'une part, qui a tiré les tarifs vers le bas, et celle d'acteurs tels que Skype ou Facebook qui s'inscrivent de plus en plus comme des concurrents directs.
D'où la volonté des acteurs historiques de se différencier via du très haut débit mobile en proposant des offres data plus conséquentes ou des services exclusifs. En termes de revenus, l'étude reste donc sceptique estimant l'ARPU (revenu moyen par abonné) à 12 euros par mois en 2016, contre 10 euros aujourd'hui. Pour autant, il ne faudra pas occulter tous les bénéfices que son arrivée va engendrer, à commencer par la baisse des coûts d'acheminement de l'Internet mobile. Et surtout, une révolution dans les usages dont les implications sont encore difficiles à évaluer. Consommation de la vidéo, dispositifs interactifs et publicités beaucoup plus riches devraient notamment être portés par cette nouvelle technologie.

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