Economie sociale et solidaire, économie
circulaire, économie de fonctionnalité ou encore collaborative sont
autant de solutions qui pour accèder à l’innovation durable doivent être
cumulées.
Si 73% des dirigeants d’entreprises
affirment que l’innovation durable, donc socialement responsable, est
une priorité stratégique, ils trouvent également cette notion fortement
déstabilisante. C’est en effet ce que dévoile l’étude
Innovation Durable, menée conjointement par le cabinet de conseil
Weave Air et
l’ESCP.
Déstabilisante, pourquoi ? Car pour les 300 dirigeants des grandes
firmes internationales interrogés, cette innovation implique un
décloisonnement des fonctions traditionnelles de l’entreprise qui rend
son portage organisationnel difficile. Pour y parvenir, l’étude met en
valeur quatre stratégies et modes d’organisation.
Quelles stratégies à adopter pour intégrer l’innovation durable ?
En premier lieu, l’étude insiste sur la nécessité de simplifier
l’enjeu en se focalisant sur une initiative, un projet temporaire, à
l’instar du projet Ductal, un béton ultra performant lancé par
La Farge.
Ce produit permet à la Farge de se positionner sur un créneau
particulier sans pour autant bouleverser son métier d’origine.
Deuxièmement, il serait nécessaire de réunir en un seul plusieurs
projets innovants qui se lient plus ou moins entre eux. En troisième
lieu, créer de nouvelles marques et de divisions peut être intéressant,
comme l’a fait
Générali, l’assureur qui a créé le label
Agir pour notre avenir
afin de valoriser les entreprises les plus performantes en matière de
prévention des risques et de responsabilité sociétale. Enfin, l’étude
rappelle qu’innover implique de nouer des liens forts avec ses
partenaires, en effectuant des acquisitions externes ou bien en créant
des fonds d’investissements, à l’image de SNCF qui a financé plusieurs
fonds de mobilité durable.
Comment faire émerger des écosystèmes d’innovation durable ?
« Les pratiques du développement durable concernent tous les secteurs
de l’entreprise et pas seulement les spécialistes » rappelle
Françoise Combelles,
directrice de l’innovation et du développement durable de la RATP.
D’après cette étude, il est d’autant plus important de décloisonner les
départements internes du marketing, au top managers en passant par le
R&D, que de mobiliser les acteurs externes, comme les fournisseurs,
les partenaires et les clients. « D’où la nécessité d’utiliser au
maximum l’intelligence collective et d’interconnecter des différents
acteurs dans l’innovation durable », commente le professeur
Olivier Delbard, l’un des auteurs de cette étude.
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