Le choix des fréquences sur le spectre
radioélectrique devient de plus en plus restreint. Les organismes privés
comme publics tentent d'y apporter des solutions.
Pour faire face à l'explosion du trafic sans
fil d'ici les prochaines années, le gouvernement français a récemment
décidé de réattribuer les bandes de fréquence de 700 Mhz des opérateurs
audiovisuels vers les opérateurs téléphoniques. Ce partenariat forcé
entre les deux secteurs est l'une des solutions choisies parmi d'autres
qui auront été évoquées au cours du cycle de conférences
Spectre & Innovation, Les fréquences, levier de croissance de l'économie
qui se déroulait les 26 et 27 juin au Ministère de l'Economie et des
Finances. Pourtant, si la téléphonie mobile représente un véritable
enjeu pour l'avenir, tous les gouvernements n'adoptent pas la même
position sur le sujet.
La technologie MiMo à la rescousse des fréquences ?
Ainsi au Mexique, la décision a aussi été prise de conférer cette
bande de fréquence aux opérateurs mobile, mais cette initiative
s'accompagne cependant d'une loi qui devrait interdire la
commercialisation de smartphones sans puces capables de lire du contenu
télévisé. Pour le professeur
Mérouane Debbah,
titulaire de la chaire Alcatel-Lucent Supélec, « la technologie MiMo
est une solution plus contraignante et qui demande plus de coordination
que l'achat de fréquences, mais qui pourrait la suppléer. » Il s'agit
d'une technique utilisée dans le domaine des réseaux sans fil et qui
permet des transferts de données en implantant plusieurs antennes autour
du récepteur et de l'émetteur. « La contrainte majeure pour
l'implantation de ce type d'antennes est toutefois d'ordre
environnemental. » En effet, la position de ces antennes relais demande
des démarches administratives importantes et ne peuvent pas être placées
sur n'importe quel espace public.
Une solution en cours de recherche
Présenté à l'occasion des Open Days des Bell Labs d'Alcatel-Lucent,
le prototype développé par l'équipe de Vinod Kumar permettrait
d'apporter du très haut débit à la demande. Bien que cet appareil ne
permette pas d'offrir une solution aux fréquences radioélectriques, il
permet par contre d'apporter du très haut débit de manière éphémère. Les
chercheurs ont en effet développé un répétiteur amovible branché sur un
drone volant expérimental et qui, abonné à une station de base, permet
de couvrir une zone restreinte. Dans l'idéal, ce prototype permettrait
de fournir une réponse rapide lors d'événements par exemple sportif ou
musicaux, lorsque le trafic de données connaît un pic d'affluence.
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