http://www.atelier.net/trends/articles/documentation-juridique-repensee-une-encyclopedie-ouverte-collaborative_423663
Une banque de données inspirée par Wikipedia et mise à jour par des
professionnels du droit perturbe l'industrie de l'information juridique.
Les avocats, pour mener au mieux des
dossiers complexes, ont recours en permanence à des intermédiaires qui
leur fournissent des rapports annotés rendant compte des dernières
évolutions de la jurisprudence. Ces services de documentation,
indispensables à la pratique du droit, coûtent chaque année plusieurs milliards de dollars
aux cabinets d'avocats; ces services s'appuyant pourtant sur des
données publiques pratiquent des grilles tarifaires rigides et
extrêmement élevées. Ces services sont tout particulièrement essentiels
aux Etats-Unis où le droit est essentiellement jurisprudentiel et donc
en constant renouvellement. Face à cette industrie opérée par deux
grands cabinets,Lexis et Westlaw, Casetext, propose une alternative fonctionnant sur le principe du crowdsourcing à la manière de Wikipedia.
Une interface ouverte et collaborative
Fondé par deux avocats et issu de l'incubateur de startup Y Combinator,
Casetext se propose d'ouvrir l'industrie de la documentation juridique
grâce au crowdsourcing et au savoir de professionnels du droit. Le
principe est de rendre accessible plus d'un million de cas et
d'annotations gratuitement en ligne, et surtout d'encourager les
utilisateurs à mettre à jour le contenu selon leurs domaines
d'expertise, et en permanence. Le contenu général de Casetext est
entièrement gratuit, mais l'entreprise a annoncé vouloir proposer des
services premium permettant au site de s'assurer une viabilité
financière. Si Casetext fonctionne à la manière de Wikipedia, les enjeux
sont tout autres: pour convaincre les professionnels du droit, la
start-up doit d'une part proposer un contenu à la qualité irréprochable
et étendre son champ d'expertise.
Plus de sécurité et de spécialisation
Pour l'instant le site ne prend en compte que les cas
traités au niveau fédéral et dans le Delaware mais vise à étendre sa
concentration géographique aux deux Etats les plus juridiquement
dynamiques, New York et la Californie. De même pour s'assurer de la
qualité du contenu proposé, CaseText impose aux utilisateurs de publier
sous leur vrai nom afin de limiter les contributions malveillantes et
ainsi renforcer la réputation du site auprès des professionnels. De
nombreux professeurs de droit prestigieux ont déjà apporté des
annotations au site. Casetext est enfin le révélateur d'une véritable
remise en question des pratiques du droit, une industrie traditionnelle
et encore très rigide. Ainsi la plateforme de conseils juridiques UpCounsel ou Ravel
proposant des services d'information juridique en ligne similaires à
Casetext rendent la pratique du droit plus flexible et moins onéreuse.
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