mardi 17 septembre 2013

La virtualisation des paiements démocratise les services financiers

A lire sur:  http://www.atelier.net/trends/articles/virtualisation-paiements-democratise-services-financiers_423876

Par 12 septembre 2013 mobile money

Le Mobile Money permet l'intégration d'une part marginalisée de la population, une meilleure traçabilité des échanges et une sécurisation plus importante.
Le Mobile Money regroupe l'ensemble des applications qui permettent de payer directement avec son smartphone. En 2008 on ne comptait que 15 services proposant ce genre de paiement, contre plus de 160 en 2013 et plus de 100 projets en développement. Avec plus de 80 millions d'utilisateurs tout particulièrement localisé dans les zones les moins riches, Afrique, Golfe et Asie, les services de Mobile Money prennent une place toujours plus importante dans les transactions financières. En juin 2012 seulement c'est plus de 4 milliards de dollars qui ont transité de cette façon par les smartphones. Cependant si des avantages clairs existent, et l'explosion du nombre de ces services durant les 5 dernières années semble le prouver, Jean-Michel Huet, Directeur associé en charge des Télécoms chez BearingPoint rappelle que si "les principales conditions préalables au déploiement des services du M-Money sont réunies, il est indispensable d'adapter les offres pour développer des marchés qui sont actuellement à des niveaux différents de maturité."

Démocratiser les services financiers


Cette évolution du Mobile Money répond à un manque certain des pays du Sud; plus de 80% des habitants du continent africain n'utilisent pas de services financiers formels selon le récent rapport de BearingPoint commandé par la BERD contre moins de 8% dans les pays de l'OCDE. Au total c'est un peu moins de 2,5 milliards d'adulte qui n'ont pas accès aux services financiers classiques. En Europe de l'Est sur laquelle se focalise le rapport, 50% des adultes seraient à même d'être de potentiels clients. En prenant en compte l'économie parallèle européenne estimée à 2 trilliards d'euros par an, ces nouvelles applications financières pourraient permettre une réduction drastique de l'économie souterraine en permettant une réelle traçabilité des échanges tout en réintégrant ces sommes dans le cycle monétaire normal. BearingPoint avance ainsi une série d'arguments en faveur du Mobile Money : étendre la couverture des services financiers aux populations les moins aisées, permettre aux entreprises de fidéliser de nouveaux clients, et pour les Etats une augmentation des recettes fiscales, la plupart de ces services devenant collecteur des impôts sur la consommation.

Des prétentions justifiées mais lointaines

La pénétration du Mobile Money auprès des populations risque de ce fait de ne pas être pour tout de suite, en effet malgré une couverture réseau de plus en plus importante, une baisse des coûts liés à l'abonnement internet et le développement de programmes et applications de plus en plus intuitifs, les systèmes de Mobile Money sont encore le fait de société dédié. Les banques formelles, référentes en ce qui concerne les transactions financières, sont encore peu impliquées dans ce nouveau marché. Enfin pour ce qui est de la sécurisation des échanges, si celle-ci peut être améliorée par le Mobile Money, le manque de régulation du commerce en ligne et de régulation plus générale des transferts financiers dématérialisés dans les pays cibles risquent à l'avenir de poser de lourdes barrières à la normalisation de ces nouvelles plate-formes de paiement.

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