mercredi 11 septembre 2013

Les neurosciences prédisent aussi l’intensité d’utilisation d’un réseau social

A lire sur:  http://www.atelier.net/trends/articles/neurosciences-predisent-intensite-utilisation-un-reseau-social_423626

Par 03 septembre 2013 neuro

Pour déterminer ce qui motive ou non un utilisateur de réseau social à participer activement sur celui-ci, des chercheurs allemands se sont concentrés sur l’activité du cerveau lors de différentes notifications.
Des neuroscientifiques de la Freie Universität de Berlin auraient prouvé, dans le cadre d’une étude, l’existence d’un lien entre l’activité cérébrale et l’utilisation des médias sociaux. En effet, observer l’activité du noyau accumbens, une zone du cerveau composée de neurones liée notamment au système de récompense, au plaisir ou encore au rire, pourrait permettre de prédire le degré d’ utilisation que peut faire un internaute des réseaux sociaux. En fait, la réputation serait la source d’activité prépondérante de cette zone et Facebook le meilleur déclencheur :"Nous avons évolué pour prendre soin de notre réputation. Dans le monde d’aujourd’hui, une façon primordiale de gérer celle-ci s’effectue sur les médias sociaux comme Facebook », déclare Dar Meshi, l’auteur principal du document.

La réputation, gain le plus stimulant de l’époque 2.0

Ainsi, les chercheurs ont utilisé un IRM fonctionnelle afin d’observer l’intensité de l’activité du noyau accumbens à l’occasion de l’utilisation des réseaux sociaux. Ceux-ci ont ainsi pu constater plusieurs amplitudes du signal sur l’IRM. En effet, un utilisateur recevant des commentaires positifs sur lui-même transmettait un signal plus fort qu’un utilisateur  apercevant des commentaires sur le profil d’autres utilisateurs. En conséquence, l’étude révèle que “ le traitement des gains en réputation dans le noyau accumbens prédit l’intensité de l’utilisation de Facebook ». Le gain d’argent sur la plateforme ne permettait pas, quant à lui,  de prédire l’activité sur le réseau social.

Une dépendance aux médias sociaux ?

Selon Dar Meshi, ces « résultats élargissent notre connaissance actuelle (…) des comportements humains complexes ». En extrapolant les résultats, l’étude apporterait une base intéressante pour mesurer la potentielle dépendance aux médias sociaux ou sur les effets des médias sociaux sur l’éducation. En effet, les conclusions établies sur des réponses individuelles du système de récompense pourraient être pertinentes pour la recherche clinique et éducative. Toutefois, les conclusions de ces travaux ne permettent pas de déterminer si c’est la rétroaction sociale positive qui pousse les gens à interagir sur les médias sociaux ou bien si c’est l’utilisation soutenue de ces derniers qui change la façon dont ces rétroactions sont traitées par le cerveau. Les observations sont désormais établies, mais de nombreuses interprétations demeurent.

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