Avec le lancement de la Nissan Nismo, le
constructeur japonais ouvre la voie à de nouveaux marchés pour les
montres intelligentes et autres wearable devices.
En parallèle à la sortie de la Gear de
Samsung, le constructeur automobile a dévoilé lundi en avant-première
son nouvel appareil baptisé Nismo watch, première montre intelligente
destinée à l'automobile. Jusque là considérée comme un accessoire
complétant le smartphone, la technologie à porter sur soi s'ouvre à de
nouveaux marchés. Cette démarche semble montrer une nouvelle tendance
dans la connectivité, comme Jean-François Belorgey, Associé chez
EY
le relève dans l'automobile : "Le fait d'avoir un objet intrinsèquement
lié au conducteur ouvre un certain nombre de possibilités, la
connectivité étant jusque là concentrée plutôt sur le rapport avec
l'extérieur."
Une nouvelle approche de l'échange avec l'utilisateur
Popularisées par les marques de sport, les technologies à porter sur
soi, futuristes il y a peu, sont en passe d'intégrer largement notre
quotidien. A l'instar du programme
Nike +
qui offrait ainsi déjà des informations aux athlètes, via sa Sport
Watch GPS, que ce soit distance parcourue ou calories dépensées. Et
également plébiscitées par la médecine, notamment avec l'
Oximeter
qui s'engage à suivre le rythme cardiaque de ses patients. C'est au
tour de l'automobile de s'y atteler, la Nismo Watch du constructeur
japonais a de ce fait pour but de populariser auprès des consommateurs
un appareil utilisé jusque là par l'écurie Nissan pour ses coureurs
automobiles. Portée au poignet, elle permettrait un échange entre
conducteur et ordinateur de bord. Voiture comme utilisateur seraient
ainsi à même de vérifier rythme cardiaque, stress ou fatigue afin
d'offrir la meilleure expérience de conduite possible. Plus qu'un simple
capteur de performance, le constructeur entend proposer une nouvelle
approche de la conduite, notamment par la connexion avec les réseaux
sociaux.
Difficulté à intégrer le marché
Il est donc important que les autres marchés commencent déjà à
intégrer ce genre de technologies encore très jeunes, et Jean-François
Belorgey le rappelle, car, dans le cas de l'industrie automobile, "les
effets d'échelle devraient permettre aux nouveaux modèles d'embarquer
des technologies similaires sans coût prohibitif pour l'utilisateur".
Déjà présents sur des marchés de publics réduits, comme la défense ou la
médecine, l'intégration de technologies à porter sur soi dans
l'automobile pourrait permettre une meilleure pénétration du marché pour
les constructeurs. Même si Nicolas Bargas, consultant chez
Nexton Consulting
rappelle qu'une certaine restreinte est de mise "Ces produits sont
encore volumineux et très coûteux et sont encore largement destinés à
des marchés de niche, du moins pour le moment".
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