lundi 16 septembre 2013

Science décalée : comment détecter la personne qui ment par textos ?

A lire sur:  http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/actu/d/vie-science-decalee-detecter-personne-ment-textos-48779/#xtor=EPR-17-[QUOTIDIENNE]-20130909-[ACTU-Science-decalee-:-comment-detecter-la-personne-qui-ment-par-textos--]

Comment savoir si le contenu d’un texto ou d’un message sur un réseau social est tout à fait vrai ? Bien qu’il y ait peu d’indices, une réponse plus tardive mais aussi plus courte, peut être le signe qu’elle contient un mensonge, à en croire une étude.

Dans les échanges numériques, aussi bien les textos que les messageries instantanées, comment différencier les propos mensongers de la réalité ? Des chercheurs ont trouvé quelques-uns des indices qui peuvent nous alerter, parmi lesquels le délai de réponse. © Afagen, Flickr, cc by nc sa 2.0

Après un échange ininterrompu de SMS ou de messages sur un réseau social, votre interlocuteur se montre moins rapide à répondre ? Peut-être prépare-t-il le repas, passe un coup de téléphone ou discute avec quelqu’un. Ou bien, si la dernière question prenait une tournure un peu gênante, est-il en train de préparer un mensonge. Car d’après une étude parue dans la revue ACM Transactions on Management Information Systems, il y a quelques signes qui peuvent alerter sur la véracité des propos qu’on reçoit dans les messages numériques. Et l’allongement du délai de réponse n’est pas de bon augure.

Le contexte : comment détecter un menteur sur Facebook ?

L’Homme est un grand bavard et raconte tout un tas d’histoires. Mais celles-ci ne sont pas toujours vraies. Pourtant, d’après Tom Meservy, chercheur à l’université Brigham Young (États-Unis), malgré la pratique courante de cette mauvaise habitude, nous sommes mauvais pour déceler le mensonge : nous ne le repérons que 54 % du temps. Une faille dont peuvent profiter mythomanes en tout genre. D’autant plus lorsque la communication se déroule de manière numérique, à l’aide des outils modernes : SMS, messageries instantanées ou réseaux sociaux.
En effet, dans ces cas de figure, impossible de détecter le petit trémolo dans la voix de celui qui déforme la vérité, ni non plus d’observer des expressions du visage ou du corps qui trahiraient son discours. Une étude de 2011 publiée dans Philpapers confirme même que cela nous rend plus enclins au mensonge. Alors comment repérer les menteurs par texto ?
Tom Meservy, accompagné de quatre collègues, a cherché à mesurer les signaux qui pouvaient laisser suspecter le mensonge. Et il en a détecté plusieurs.
Faudra-t-il désormais chronométrer le délai de réponse des SMS qu'on reçoit pour vérifier s'ils contiennent des mensonges ou pas ?
Faudra-t-il désormais chronométrer le délai de réponse des SMS qu'on reçoit pour vérifier s'ils contiennent des mensonges ou pas ? © Jaren S. Wilkey, BYU Photos

L’étude : des messages plus courts qui mettent plus de temps à arriver

En tout, plus de 100 étudiants regroupés dans deux universités états-uniennes ont dû répondre aux 30 questions que leur posait un programme informatique conçu spécialement pour l’occasion. Les participants étaient invités à mentir approximativement la moitié du temps, pendant que différents paramètres étaient mesurés.
En tout, les auteurs ont récolté 1.590 messages disant la vérité et 1.572 contenant de fausses déclarations. L’analyse a montré que les mensonges mettaient environ 10 % de temps en plus à être envoyés, qu’ils étaient plus courts (moins de mots) mais que la réponse était plus souvent subdivisée en plusieurs messages. Contrairement à ce qu’ils pensaient, la richesse lexicale ne change pas, quel que soit le cas de figure.

L’œil extérieur : vers un détecteur de mensonges… dans les textos

Ces données, difficilement mesurables à l’échelle humaine, constituent de premiers indicateurs. Mais l’étude, menée sur un faible échantillon, qui plus est non représentatif, ne s’est pas non plus déroulée en conditions réelles. Les auteurs en sont conscients et annoncent déjà vouloir approfondir leur enquête. Ils comptent même travailler avec la fameuse caméra Kinect, afin d’étudier les signes comportementaux associés au mensonge.
Quant à cette étude, elle ne cherche pas à expliquer pourquoi ces contenus numériques sont plus longs à être envoyés. Le bon sens nous pousse à croire que ce délai supplémentaire correspond au temps de réflexion nécessaire pour fomenter toute une histoire fausse. Elle s’attelle uniquement à repérer les signaux caractéristiques retrouvés dans les messages numériques mensongers, pour aider au développement d’un outil capable de détecter les SMS peu fiables. Alors, les menteurs invétérés n’auront qu’à bien se tenir !

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