dimanche 6 octobre 2013

Un accéléromètre dans la bouche

A lire sur:  http://www.usinenouvelle.com/article/un-accelerometre-dans-la-bouche.N205985#xtor=EPR-192

Par  - Publié le

Accéléromètre dentaire
Manger, boire, parler, tousser... Les diverses activités de la bouche sont une source de données sur le comportement, le stress et l’état de santé d’une personne. Pour les surveiller, des ingénieurs taiwanais proposent d’installer un micro capteur dans la bouche du patient.
Les chercheurs de la National Taiwan University ont fabriqué une minuscule carte électronique (4,5 mm x 10 mm), qui contient notamment un accéléromètre pour mesurer les mouvements et les vibrations. La carte est ensuite revêtue d’une résine dentaire, afin de la protéger de la salive... et d’éviter les risques pour le porteur.
Le micro capteur peut être installé dans une dent artificielle, ou se fixer sur une dent. Il détecte ainsi les mouvements buccaux du patient. Ce qui ne sert à rien tant que ces mouvements ne sont pas rattachés à une activité précise...
C’est pourquoi l’équipe de Taipei à beaucoup travaillé à la mise au point d’un logiciel capable d’identifier correctement les activités buccales détectées par l’accéléromètre. Après avoir équipé 8 volontaires, les chercheurs ont donc effectué des séries de mesures, en se focalisant sur 4 activités : tousser, boire, mâcher, parler. Les résultats finaux sont plutôt encourageants - le mouvement est identifié avec succès dans 93,8% des cas - ... quand le système a été adapté au préalable à la personne concernée. Avec un système générique, indépendant du patient, le taux de réussite tombe à 59,8%.
Pour leurs expérimentions en laboratoire, les chercheurs ont utilisé des capteurs connectés par de minces fils à l’ordinateur d’enregistrement des données. Ils vont maintenant développer une version avec un système de communication sans fil intégré, ainsi qu’un dispositif de rechargement de la batterie. Et continuer à améliorer les performances de la classification des activités buccales.
Les chercheurs tawainais rappellent que d’autres équipes travaillent sur des techniques de capteurs buccaux, comme à l’université de Princeton : un capteur en graphène  tatoué sur l’émail de la dent, et qui détecte des bactéries.
Thierry Lucas

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire