jeudi 12 décembre 2013

Quels usages du numérique dans les TPE ? Des entreprises branchées mais... traditionnelles

A lire sur: http://business.lesechos.fr/entrepreneurs/web/quels-usages-du-numerique-dans-les-tpe-des-entreprises-branchees-mais-traditionnelles-57571.php

Par Marina Al Rubaee, journaliste | 04/12/2013

    Le numérique est-il l’apanage des grandes entreprises ? Quels usages font les TPE et PME d’internet, des réseaux sociaux ? Tours d’horizon des pratiques plébiscitées par les patrons de petites entreprises.


    Le numérique dans les PME : des usages contrastés
    Crédits photo : shutterstock.com
    Le numérique dans les PME : des usages contrastés

    Internet et réseaux sociaux font  partie de la panoplie incontournable pour communiquer, vendre, se faire connaître. Mais au-delà du constat, quelle est la réalité de leurs usages dans les petites entreprises ? Pour y voir plus clair, Linkeo, agence de communication spécialisée sur le web, a publié une étude sur l'usage du numérique des TPE -PME. Pour mesurer d'une année  sur l'autre l'évolution de leurs pratiques dans ce domaine, elle a interrogé pas moins de400 entreprises.

    Un site internet pourvoyeur de crédibilité

    Premier constat : un peu de plus d'une entreprises sur deux utilise son site Internet comme une vitrine, pour se rendre visible, un outil indispensable dont elles ne peuvent plus se passer : « Il n'est plus pensable, aujourd'hui, de ne pas posséder son site. C'est l'un des critères de confiance et de crédibilité qui rassure les clients. Cela matérialise leur existence », commente Richard Volodarski, responsable marketing chez Linkeo. Mais pas seulement. Internet ne sert plus à imiter ses concurrents mais plutôt à s'en démarquer, faire connaître ses produits et services (58 % ) et générer de nouveaux contacts (60 % ).

    Le bouche-à-oreille privilégié aux réseaux sociaux

    Pour mettre en avant leur site, les TPE-PME restent classiques dans leur approche et privilégient... le bouche-à-oreille pour 67 % d'entre elles. Cette tendance ne surprend guère Richard Volodarski : « C'est une question de générations. Le noyau dur des entrepreneurs interrogés a entre 40 et 50 ans et considère le web comme une technique parmi d'autres. Ils inscrivent leur nom de domaine sur tous leurs supports de communication, que ce soit sur leurs papiers à en-tête, leurs plaquettes ou leurs cartes de visite. Alors que la jeune génération utilise davantage les réseaux sociaux qu'elle a naturellement intégrés dans ses pratiques. » Ce noyau dur continue à compter sur leréférencement naturel des moteurs de recherches pour se faire connaître (65 % ).

    Les smartphones, outils de mobilité pour répondre aux mails

    Les entrepreneurs considèrent les smartphones comme des prolongations de leur ordinateur, mais avec l'avantage d'être surtout mobiles et pratiques pour gérer le quotidien. Des outils qui permettent principalement de consulter les mails et d'y répondre (74 % ), et de gérer leur agenda (35 % ). Une approche somme toute classique, elle aussi. La tablette marque une avancée plus timide puisque seuls 28 % des chefs d'entreprise l'utilisent, surtout en fin de journée, de manière plus ludique. Richard Volodarski poursuit l'analyse : « Dans l'ensemble, la  majorité d'entre eux se sentent à l'aise avec les nouvelles technologies. Ce sont pour eux des outils, un moyen parmi d'autres techniques mais non une fin en soi. »

    Internet et réseaux sociaux, des leviers de croissance

    Certes, leurs approches restent traditionnelles mais ces entreprises ne traitent plus les demandes d'internautes avec légèreté, comme c'était le cas il y a encore quelques années. Un formulaire numérique est traité avec le même sérieux qu'un courrier reçu par voie postale. Donc le business reste le business quels que soient les supports utilisés ! Et loin d'être des patrons dont les habitudes sont difficiles à modifier, 85 % d'entre eux estiment qu'Internet est un formidable levier de croissance. Ils sont 55 % à estimer que leur site peut être une source de prospects et 59 % à penser que le web conforte leurs futurs clients dans leurs décisions d'achat. Un facteur qui n'est certainement pas négligeable à leurs yeux !
    Si les réseaux sociaux sont également considérés comme un bon levier de développement de leurs activités, qu'en est-il de la “e-réputation” de ces entreprises ? Seules 39 % des TPE et PME s'en soucient. « Au fil des années, cette tendance ne pourra qu'augmenter. C'est inéluctable car toute entreprise surveille sa réputation, même celle exprimée sur le Net. C'est grâce à elle qu'elle trouve ses nouveaux clients et assure la pérennité de son activité », relève avec malice Richard Volodarski. Ces patrons d'entreprises sont en effet 79 % à dire que leur site Internet contribue à augmenter leur notoriété. Et cela n'a pas de prix !
    L'étude en intégralité :

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