lundi 6 janvier 2014

Comprendre le modèle financier du Cloud

A lire sur: http://www.cloud-accelerateur-business.fr/dossier/comprendre-le-modele-financier-du-cloud

Réduction drastique des investissements au lancement des projets, diminution des immobilisations, flexibilité de la facture en fonction des besoins réels de l’entreprise… Les bénéfices du Cloud Computing sont avant tout financiers. Des gains qui, in fine, facilitent le lancement des projets dans les PME, mais aussi dans les grandes entreprises. Et l’arrivée de services métiers sous cette forme – investissement minimum et facturation à l’usage – devrait encore accentuer le phénomène.

Le Cloud est sur la pente ascendante. Du moins si l’on en croit une étude du cabinet Markess International, qui mentionne une croissance de 30% par an pour ce marché. Selon la même étude, plus de la moitié des décideurs informatiques prévoient d’augmenter la part de leurs budgets consacrés au Cloud Computing. Les raisons de cet engouement reposent sur une conjonction de facteurs dont les plus importants sont d’abord économiques.
Parmi les motivations les plus immédiates expliquant le choix de ce type d’externalisation, on trouve en effet l’absence d’investissement dans des équipements informatiques, notamment dans des serveurs. Les économies immédiates portent également sur d’autres postes de dépenses comme la consommation électrique. Pdg de Val Informatique, un éditeur qui propose notamment des applications de ressources humaines en mode Saas, Alain Rabary y ajoute une troisième composante : « Une source économie substantielle porte sur les ressources humaines, nécessaires quand les applications sont gérées en interne. Des ressources mobilisées pour la sécurité, les couches système et applicative ».
« D’autant plus que ces compétences sont rarement regroupées chez la même personne », ajoute Emmanuel Mouton, Pdg de Synox, une société de services spécialisée dans le M2M et l’Internet des objets. Ces économies restent à pondérer au cas par cas. A moins d’avoir basculé en totalité vers le Cloud, les entreprises doivent en effet maintenir des compétences en interne. Et, pour des raisons réglementaires ou pour conserver des données sensibles sous contrôle étroit, une partie des entreprises optent pour des Cloud hybrides. Comprendre qu’une partie des infrastructures, applications et données demeure à l’intérieur de l’organisation. Autant de raisons qui atténuent les bénéfices théoriques du Cloud en matière d’allégement des équipes internes. Sans toutefois les gommer totalement. D’autre part, le Cloud déporte le risque lié à l’usage et à l’obsolescence du matériel vers le prestataire.
« Avec la suppression du ticket d’entrée d’une licence, les PME et les ETI peuvent accéder à des applications auparavant réservées aux grands groupes »Mathieu Lhoumeau, dirigeant de ContractLive (gestion de contrats en mode Saas)
Ne payer que ce qu’on utilise
Autre impact financier, les montants déboursés basculent de l’investissement au budget de fonctionnement, ce qui limite d’autant les immobilisations. « Les entreprises s’abonnent et payent au mois et par utilisateur, sans limitation de volume. Ce, sans coût d’installation, ni engagement à l’année », illustre Mathieu Lhoumeau, dirigeant de ContractLive, un spécialiste de la gestion de contrats en mode Saas. Ce mode de facturation, le plus courant dans le Cloud – même si des exceptions existent -, permet à l’entreprise de mesurer immédiatement le coût de revient d’une solution (ou TCO pour Total Cost of Ownership) puisque sa facture inclut maintenance, support, etc. « Avec la suppression du ticket d’entrée d’une licence, les PME et les ETI peuvent accéder à des applications auparavant réservées aux grands groupes », assure Mathieu Lhoumeau.
Si le paiement à la consommation est la règle dans le Cloud, les fournisseurs proposent de multiples modèles dans lesquels la variable de facturation colle à l’usage du service. On trouve ainsi des factures calculées au teraoctet de données, au nombre de documents stockés, à l’utilisation de processeurs et de mémoire ou encore ou à la durée.
Pour l’entreprise, outre l’absence d’investissement majeur à contrario du mode projet habituel (coût des licences, des matériels et des services), le gain découle de la flexibilité de ce modèle. Un modèle qui facilite l’ajustement entre l’utilisation et les ressources mises en œuvre. Le redimensionnement des infrastructures internes pour faire face à un pic d’activité n’est plus nécessaire par exemple.

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