mercredi 12 février 2014

Qui pour mener la numérisation de l’entreprise ?

A lire sur: http://www.informatiquenews.fr/qui-pour-mener-la-numerisation-de-lentreprise-8943

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La numérisation, troisième vague de l’informatisation de l’entreprise, est engagée mais la majorité des DSI ne sont pas près à la conduire.
C’est ce qu’indique une enquête réalisée par le Gartner auprès de 2300 DSI dans le monde qui montre que beaucoup d’entre eux se sentent un peu accablés par la perspective de prendre en charge le leadership de la transformation numérique tout en continuant à rénover l’infrastructure IT. Tout un programme. Selon l’enquête du Gartner, 51 % des DSI sont préoccupés par la rapidité et la force de la vague numérique ce qui la rend difficile à être contenu et 42 % considèrent qu’ils n’ont pas les compétences pour conduire cette évolution.
Pendant la première vague de l’informatisation dont les débuts remontent aux années 60/70, les DSI, baptisés directeurs informatiques à l’époque, se devaient de démontrer comment l’informatique pouvait aider à automatiser les opérations, d’apporter des améliorations majeures et de donner aux directions des entreprises des solutions de gestion de l’information nouvelles.
La dernière décennie, qui représente le seconde vague, a été celle de l’industrialisation de l’infrastructure informatique l’entreprise la rendant plus fiable, plus prévisible, plus ouverte et plus transparente. Mais dans le même temps, les budgets se sont peu à peu resserés tout comme l’appétence des DSI et des entreprises pour le risque.
Alors que nous entrons dans cette troisième phase avec des tendances en profondeur telles que ce que le Gartner appelle le Nexus of Force (cloud, big data, mobilité et réseaux sociaux) et l’Internet des objets sont en train de tout bouleverser. Non seulement en améliorant ce que les entreprises peuvent faire avec les technologies mais aussi comment elles peuvent conduire leur développement en utilisant plus massivement les informations, en créant notamment des nouvelles industries et de nouveaux business models.
Les DSI sont confrontés aux mêmes défis que ces dernières années auxquelles il faut ajouter celui de la transformation numérique et des questions qu’elle pose en matière de stratégie, d’organisation, de ressources humaines… « Toutes les entreprises de tous les secteurs dans toutes les zones géographiques sont confrontées à la révolution numérique qu’elles ne peuvent ignorer » considère Dave Aron, vice president du Gartner.
Aujourd’hui, la majorité des entreprises ont défini leur stratégie, les responsabilités et la gouvernance en matière d’IT. Elles doivent se poser les mêmes questions concernant la transformation numérique. En 2014, l’enquête montre que la maîtrise des questions numériques par le dg de l’entreprise est un des indicateurs des performances de l’IT et de l’entreprise en général.
Evidemment, une telle transformation nécessite d’être financée. Or il se trouve que les budgets IT pour 2014 ne connaîtront pas d’augmentation ce qui ne facilite pas les choses pour mener les deux opérations de front : mettre à niveau l’infrastructure IT et conduire la transformation numérique. C’est là où les autres fonctions peuvent intervenir en apportant leur propre financement. D’ailleurs, l’enquête confirme qu’un quart des dépenses IT sont prises en charge en dehors de la DSI. Et il s’agit là des dépenses connues, la réalité pourrait bien aller au-delà. Dans de très nombreuses entreprises, le marketing et les RH par exemple se sont déjà engagés sur cette voie. Ce contournement étant le signe que trop souvent la DSI n’avance pas assez vite pour les utilisateurs qui prennent alors leur destin en main.
Pendant la deuxième vague informatique, il s’agissait pour la DSI de planifier et de mettre en œuvre en gardant la maîtrise de l’IT tout en minimisant le rsique. Alorsqu’aujourd’hui la problématique est différente avec le numérique, il faut aller vite et innover. « La DSI doit désormais fonctionner de manière bimodale, explique le Gartner : le mode de l’IT conventionnel garantissant fiabilité et sécurité et celui du numérique où il s’agit d’aller vite, d’être agile dans un mouvement pas toujours linéaire ».
Parmi les changements significatifs que dessine cette enquête :
- Un quart des entreprises a fait des investissements significatifs dans le cloud public et la majorité prévoit que plus de la moitié de l’informatique de l’entreprise sera dans le cloud en 2020 ;
- Plus de 70 % des DSI planifient de changer leur infrastructure et la relation avec leurs fournisseurs dans les deux ou trois ans. Beaucoup recherchent des partenariats avec des petites entreprises ou des startups ;
- 45 % ont mis en œuvre des méthodes de développementy « agiles »

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