jeudi 20 mars 2014

Après Louvois, l’Etat abandonne partiellement l’ONP !

A lire sur: http://www.linformaticien.com/actualites/id/32358/apres-louvois-l-etat-abandonne-partiellement-l-onp.aspx

par Emilien Ercolani, le 10 mars 2014 15:13 

L’Opérateur National de Paie (ONP), qui devait devenir l’outil central de la paie de 3 millions de fonctionnaires, est finalement abandonné. Le syndicat FO dénonce la « gabegie phénoménale, qui se compte en centaines de millions d’euros perdus ». 
Mais qu’arrive-t-il à l’informatique de l’Etat français ? Après la débâcle Louvois, le logiciel de paie des militaires, mais aussi du système de comptabilité publique Chorus, c’est au tour du gigantesque chantier de l’ONP d’être stoppé net. L’Opérateur National de Paie devait, d’ici 2017, centraliser la paie de 3 millions de fonctionnaires. « Devait », car le chantier aurait finalement été abandonné à son tour !
C’est ce que rapporte le syndicat FO, qui explique que « le Directeur de cabinet du ministre du Budget a officiellement annoncé aux personnels concernés que l’ONP était purement et simplement arrêté et que les anciennes applications de la paye seraient maintenues et transposées à fonctionnalités identiques, sans recul donc mais sans avancée fonctionnelle non plus ». Pour le syndicat, la perte se chiffre déjà en « centaines de millions d’euros ». 

Qui est à l’origine de l’ONP ? 

L’ONP était l’un des chantiers phares de Nicolas Sarkozy. Il devait donc gérer la paie de 3 millions de fonctionnaires et permettre la suppression de 3 000 postes de gestion de la paie pour faire des économies. 800 postes auraient également dû être supprimés au Trésor Public. Selon nos informations, le montant du chantier était estimé à 191 millions d’euros sur la seule période 2011-2014. Concrètement, l’ONP devait faire passer la masse salariale des gestionnaires de paie de 49 millions d’euros en 2007 à moins de 15 millions en 2017. Le ROI global du projet était quant à lui fixé fin 2016.
Pour ce méga-projet, IBM et SAP, associés pour l’occasion, avaient été mis sur la touche. C’est le consortium réunissant HR Access, Logica et Accenture qui avait finalement été retenu. A ces 3 entreprises, Steria est venu se greffer peu après, pour s’occuper exclusivement du SIRH.
Pour le moment, les contours de l’annonce de l’arrêt de l’ONP sont encore flous. Toujours selon nos informations, le projet ne serait pas entièrement arrêté, seulement en partie. D’ailleurs, toute la partie SIRH concernant Steria serait maintenue. Celle-ci s’articule autour de l’ONP. Elle vise à mettre à disposition de l’ensemble des ministères un système informatique unique et mutualisé répondant aux objectifs de la LOLF en matière de RH publiques et aux enjeux de transformation de la Fonction Publique d’Etat.

Mise à jour : ONP, partiellement arrêté

Selon nos informations, l'ONP ne sera donc que partiellement abandonné. Le projet global est divisé en deux parties : le SI Paye et le SIRH. Steria, qui a mis au point cette seconde partie, a en effet reçu en décembre dernier un VABF (Vérification d'Aptitude au Bon Fonctionnement). Le projet SIRH est actuellement sur le point de démarrer dans deux ministères (Travail, Culture) et suit son planning initial. 
Affaire à suivre...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire