mardi 27 mai 2014

Fibrer d’abord les grandes villes : l’idée « absurde » pour le plan Très Haut Débit ?

A lire sur: http://www.zdnet.fr/actualites/fibrer-d-abord-les-grandes-villes-l-idee-absurde-pour-le-plan-tres-haut-debit-39801477.htm

Réseaux : Dans un communiqué commun, la députée Laure de la Raudière et le sénateur Bruno Retailleau s’inquiètent des orientations proposées par les opérateurs dans le cadre du plan France THD. Lors des auditions au Sénat, ils ont en effet réaffirmé leur souhait de fibrer en priorité les grandes villes.

Les différents opérateurs étaient invités à s’exprimer devant le Sénat ce mois-ci sur leurs stratégies de déploiement de la fibre optique en France, dans le cadre du plan France Très Haut Débit lancé en 2010. Mais la députée UMP Laure de la Raudière et le sénateur Bruno Retailleau s’inquiètent de la volonté partagée par les opérateurs de donner la priorité aux grandes villes pour le déploiement de la fibre.
Dans un communiqué commun, les deux politiques épinglent notamment Orange et Free, qui ont confirmé leur intention de se concentrer en priorité sur les villes et les zones très denses, pour des raisons concurrentielles.
Une « situation absurde » 
Le problème n’est pas nouveau : les zones particulièrement denses rapportent plus aux fournisseurs d’accès et sont plus faciles à câbler que les zones rurales ou excentrées. Mais le plan France Très Haut Débit avait justement pour ambition de réduire cette fracture numérique, en incitant par des partenariats publics-privés les opérateurs à investir dans ces territoires peu rentables, ou même en prenant en charge seul le financement d’infrastructure dans les zones les moins attractives. Au total, 20 milliards d’euros sur les dix prochaines années sont alloués par l’État pour ce plan. 
Mais pour les deux parlementaires, les récents bouleversements du secteur des télécoms rendent caduque ce plan, et ce pour plusieurs raisons. D’une part, la fusion entre SFR et Numericable pousse Orange et Free à se précipiter sur les villes en priorité et à ne pas laisser ces parts de marché à un autre acteur.
La concentration du secteur remet en cause le plan  
Le communiqué soulève également un autre sujet que la concentration des télécoms a remis en question : le contrat passé entre SFR et Orange en 2011, portant sur le raccordement de 10 millions de foyers en dehors des zones très denses. Aucun des opérateurs n'a su s'exprimer sur les suites à donner à cet accord après le rachat de SFR. 
Prenant acte de ces changements et dénonçant « une situation absurde » qui mène à une « allocation de ressources non optimale », les deux parlementaires UMP appellent le gouvernement à réévaluer le plan France Très Haut Débit en tenant compte des récents bouleversements du paysage des télécoms.

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